Hélitreuillages sur le lac LÉMAN.

La coopération internationale prend parfois des visages inattendus, c’est le cas occasionnellement sur le lac frontalier du Léman, où des rencontres ont lieu entre les français et les suisses.

Le lac Léman est une frontière naturelle de 72 kilomètres qui sépare la France de la Suisse. Cette conséquente étendue d’eau représente une surface de 582 km2. C’est à dire que l’espace est propice à tous les types de missions qui entrent dans les attributs des gendarmes et des sapeurs-pompiers des deux pays.

Nous avions relaté* dans le dernier numéro papier d’AEROGEND il y a deux ans des volontés pour les partenaires opérationnels de maintenir un entraînement mutuel aux techniques héliportées. Aussi, le 20 octobre dernier, la section aérienne de Chamonix, la compagnie de gendarmerie départementale d’Evian et son homologue suisse du canton de Vaud, ont mis leurs moyens en commun pour réaliser un exercice d’hélitreuillage.

* AEROGEND 59

Ainsi, avec l’EC 145 “Choucas 74”, se retrouvaient sur le plan d’eau en ce début d’après-midi, la brigade nautique et le PSIG d’Evian, la gendarmerie nautique de Lausanne et le maître de chien du Centre d’Incendie et de secours de Morzine qui intervient sur le Chablais, c’est à dire la région située sur la rive sud du Léman, comprenant les agglomérations de Thonon-les-bains et Evian.

Choucas 74 sur FB : https://www.facebook.com/74choucas

L’ensemble des partenaires avait convenu de réaliser un exercice d’hélitreuillage depuis les embarcations des unités nautiques* au plus proche des domaines d’intervention des gendarmeries françaises et suisses ( assistance aux personnes, judiciaire….) qui maintiennent toujours d’excellents rapports dans leurs échanges.
* brigade nautique d’Evian (France) et brigade du lac de Lausanne (Suisse – canton de Vaud).

Après le briefing de sécurité d’usage, les personnels et les chiens ont pu prendre la voie des airs en passant alternativement d’un bateau sur l’autre.

Quant aux aérogendarmes qui excellent ordinairement sur les pentes des sommets chamoniards, ils ont démontré leurs aptitudes à maintenir le stationnaire sur des embarcations en mouvement, ce qui permettrait de déposer n’importe quel opérationnel sur un bateau si la situation l’exigeait…

Des chiens et des hommes.

Comme pour les humains, les chiens d’intervention, qu’ils soient gendarmes ou pompiers, doivent s’entraîner pour être de parfaits opérationnels. Qu’ils soient prévus pour l’intervention de sauvetage ou de police, nos amis à quatre pattes s’exercent avec leurs maîtres au préalable à monter et à descendre de l’hélicoptère à l’arrêt, puis ils sont équipés de harnais spécifiques à leur morphologie pour affronter l’épreuve de l’air. Par expérience, j’ai toujours constaté que les chiens, s’ils sont un peu apeurés dans leurs premiers exercices, par la suite, deviennent aussi impatients que leurs maîtres à réaliser des exercices pourtant difficiles dans l’environnement bruyant de l’hélicoptère. Au final, si on distingue toujours l’homme de l’animal, c’est de l’équipe cynophile dont on parle, puisque l’un et l’autre sont en parfaite symbiose.

Notre reporter local, Christophe Picut, faisait partie des chanceux et nous lui devons les superbes images de cette manœuvre.
NB : toutes les photos sont consultables en pleine grandeur (clic droit sur l’image > ouvrir l’image dans un nouvel onglet)