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Les pilotes des Forces aériennes de la gendarmerie nationale se forment à l’appontage

  • Par Antoine Faure
  • Publié le 19 septembre 2024

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Photos © GEND/SIRPA/MDC B. LAPOINTE

Durant deux semaines, cinq pilotes des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN) ont passé les qualifications à l’appontage, normées par la Marine nationale, en mer Méditerranée. Une manœuvre complexe et technique qui demande des compétences particulières.

Mardi 10 septembre 2024, au large des côtes varoises. Un EC 135 des Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN) se présente en approche pour apponter sur le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral de la Marine nationale. Le pilote est l’un des cinq des FAGN à passer ce jour-là les qualifications à l’appontage. Cette formation, très encadrée et normée par la Marine, s’adresse aux pilotes des autres armées, de Terre et de l’Air et de l’Espace, ainsi qu’à ceux de la gendarmerie. Elle commence par un socle initial, dispensé par l’École de spécialisation sur hélicoptères embarqués (ESHE), sur la base aérienne de Lanvéoc-Poulmic, près de Brest, qui permet de maîtriser l’ensemble des procédures pour apponter sur un navire de la Marine nationale. « À charge ensuite pour chaque arme de poursuivre cette formation de ses équipages en leur faisant passer des qualifications », explique le colonel Martin Patier, commandant de la Force aérienne de la gendarmerie nationale (FAGN) Sud.

Suivre le « chien jaune »

C’était donc l’objet de ces journées intenses auxquelles ont pris part cinq pilotes des FAGN en Méditerranée. Avec à la clé l’obtention de la qualification J2, soit l’aptitude du pilote à apponter de jour sur une grande plateforme, comme celle du PHA Mistral. La qualification J1 correspondant à la même aptitude, mais sur une plus petite plateforme, comme celle d’une frégate de la Marine.

Pour réaliser cette manœuvre complexe en toute sécurité, et obtenir leur qualification, les pilotes doivent doit être capables de s’intégrer dans la circulation aérienne autour du bâtiment militaire et de suivre les indications du « chien jaune », l’opérateur de la plateforme hélicoptère qui guide par ses gestes l’hélicoptère vers son spot.

La première semaine a permis d’acquérir le niveau initial de la qualification, la seconde le niveau confirmé, avec des exercices plus compliqués, comme des séquences de Ship control approach (SCA), uniquement à l’instrument et en suivant le guidage du contrôleur du PHA, indiquant le plan de descente, avec la vitesse et le cap, permettant de rejoindre le navire.

« Ces qualifications sont essentielles pour deux raisons, estime le colonel Patier. D’abord pour être capable d’interagir et de travailler avec la Marine nationale, comme ce fut le cas, par exemple, pendant la crise sanitaire, en avril 2020. Mais aussi parce que, forts de ces qualifications exigeantes, les pilotes des FAGN pourront aussi apponter en autonomie et en sécurité sur des navires civils, que ce soit dans le cadre d’un secours ou de troubles à l’ordre public. »

Un commentaire

  1. Il y a très longtemps que les pilotes des FAGN se posent sur des plateformes en mer ! Dans les années 72/75 on se posait en Al 2 sur les “BATRAL” de la Marine Nationale stationnées aux Antilles !

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