Le 11 novembre 2024, les gendarmes du PGHM de Sainte-Marie de la Réunion sont appelés pour intervenir sur un accident de parapente. L’homme qu’ils ont secouru avec brio est Marc Lièvremont, ancien joueur et sélectionneur du XV de France. Récit du chef de caravane.
Lundi 11 novembre 2024 à 9 heures, nous* sommes appelés pour secourir un parapentiste en mauvaise posture dans le secteur de Grand Coude, commune de Saint-Joseph, au sud l’île de la Réunion. Au téléphone, le témoin nous précise que son ami a percuté le rempart situé face de l’aire de décollage, sur la rive droite de la rivière des Remparts.
* ADC Sylvain et MDLC Thomas du PGHM Sainte-Marie.
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Il est indemne mais choqué. Ayant besoin d’un maximum d’information avant d’intervenir Nous arrivons à le joindre au téléphone et nous nous rendons compte qu’il s’agit de Marc LIEVREMONT. « En tant qu’amateur de rugby, je sais qui il est bien sûr, mais cela n’a rien changé à notre intervention ! ». « Il nous a donné d’autres précisions, notamment qu’il se trouvait pendu à une branche d’arbre au niveau de sa sellette, avec sa voile coincée au-dessus de lui, suspentes molles. Il ne pouvait pas toucher la paroi. Il s’estimait à une vingtaine de mètres au-dessus du sol ». Nous lui avons expliqué comment nous allions le
sortir de là.
Après un briefing avec l’équipage dans les locaux de la SAG de Saint-Denis, nous décollons en EC 145 en direction des lieux de l’intervention avec deux plans en tête : soit une dépose sur zone décalée puis progression terrestre jusqu’au parapentiste, option plus « safe », soit une récupération en « bout de câble » par un secouriste. Option certes plus rapide mais beaucoup plus risquée pour tout le monde (risques de chutes de pierres, d’arbre et de faire regonfler la voile puis tomber le parapentiste). Cette option est l’ultime recours.
A notre arrivée nous constatons qu’il est en plein milieu du rempart d’environ 800m de haut. Il est très peu visible sous sa voile. Nous décidons alors de valider notre 1er plan et de nous faire hélitreuiller dans une zone boisée bien désaxée de la voile.
Une fois déposés, l’hélicoptère va se poser sur l’aire de décollage des parapentes de Grand Coude. Nous commençons alors notre progression à pied. Le pilote nous suit à la jumelle et nous guide par radio car nous ne nous rendons pas compte de la distance à parcourir et ne voyons pas la voile à cause de la végétation dense. Après 30 minutes de progression encordés, nous apercevons Marc.
Thomas descend en rappel à son niveau, le sécurise et coupe toutes les suspentes reliant la voile à la sellette tout en rattrapant le mou sur la corde.
Pendant ce temps je confectionne un relais pour faire un balancier et aider Marc à remonter dans le rempart. Une fois réunis, nous remontons le rempart d’une trentaine de mètres vers une zone plus éclaircie et moins sujette aux chutes de pierres, afin d’être récupérés par l’hélicoptère de la SAG, en hélitreuillage, et de retourner vers la zone de décollage !
« Marc Lièvremont nous a dit sur le terrain qu’il était extrêmement reconnaissant de notre
intervention, qu’il était désolé de nous avoir mis en danger […]. De notre côté, on l’a rassuré, disant que ça pouvait arriver à tout le monde et qu’on était content de le récupérer vivant, comme toutes les victimes que l’on va chercher »,
« Je ne remercierai jamais assez les gendarmes », confie de son côté à RMC l’ancien rugbyman.
La presse en parle
« ils ont envoyé une sorte de commando de secouristes«
« Je suis tombé sur des mecs formidables »
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Bravo à nos amis de la SAG et du PGHM de la Réunion!